La croyance relative à Alectryomancie (ou alectromancie)


Une divination par l'utilisation du coq

L'alectryomancie désigne une divination par le moyen du coq, usitée chez les anciens. Voici quelle était leur méthode: On traçait sur le sable un cercle que l'on divisait en 84 espaces égaux. On écrivait dans chacun de ces espaces une lettre de l'alphabet. On mettait sur chaque lettre un grain d'orge ou de blé. On plaçait ensuite, au milieu du cercle, un coq dressé à ce manège. On observait sur quelles lettres il enlevait le grain. On en suivait l'ordre, et ces lettres rassemblées formaient un mot qui donnait la solution de ce que l'on cherchait à savoir.


Le sort de Valens

Des devins, parmi lesquels on cite Jamblique, voulant connaître le successeur de l'empereur Valens, employèrent l'alectryomancie. Le coq tira les lettres théod.... Valens, instruit de cette particularité, fit mourir plusieurs des curieux qui s'en étaient occupés, et se défit même, s'il faut en croire Zonaras, de tous les hommes considérables dont le nom commençait par les lettres fatales. Mais, malgré ses efforts, son sceptre passa à Théodose-le-Grand.
Cette prédiction a été faite après coup. Ammien-Marcellin raconte la chose autrement. Il dit que sous l'empire de Valens on complaît, parmi ceux qui s'occupaient de magie, beaucoup de gens de qualité et quelques philosophes. Curieux de savoir quel serait le sort de l'empereur régnant, ils s'assemblèrent pendant la nuit dans une des maisons affectées à leurs cérémonies.
Ils commencèrent par dresser un trépied de racines et de rameaux de laurier qu'ils consacrèrent par d'horribles imprécations. Sur ce trépied ils placèrent, un bassin formé de différents métaux, et ils rangèrent autour, à distances égales, toutes les lettres de l'alphabet. Alors le sorcier le plus savant de la compagnie s'avança, enveloppé d'un long voile, la tête rasée, tenant à la main des feuilles de verveine, et faisant à grands cris d'effroyables invocations qu'il accompagnait de convulsions. Ensuite, s'arrêtant tout à coup devant le bassin magique, il y resta immobile, tenant un anneau suspendu par un fil. C'était de la dactylomancie. A peine il achevait de prononcer les paroles du sortilège, qu'on vit le trépied s'ébranler, l'anneau se remuer et frapper tantôt une lettre, tantôt une autre. A mesure que ces lettres étaient ainsi frappées, elles allaient s'arranger d'elles-mêmes, à côté l'une de l'autre, sur une table où elles composèrent des vers héroïques qui étonnèrent toute l'assemblée.


La proscription de l'alectromancie

Valens, informé de cette opération, et n'aimant pas qu'on interrogeât les enfers sur sa destinée, punit les grands et les philosophes qui avaient assisté à cet acte de sorcellerie. Il étendit même la proscription sur tous les philosophes et tous les sorciers de Rome. Il en périt une multitude, et les grands, dégoûtés d'un art qui les exposait à des supplices, abandonnèrent la magie à la populace et aux vieilles, qui ne la firent plus servir qu'à de petites intrigues et à des maléfices subalternes.

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