La croyance relative à Almanach


L'origine des almanachs

Nos ancêtres du Nord traçaient le cours des lunes pour toute l'année sur un petit morceau de bois entré qu'ils appelaient al-mon-agt (observation de toutes les lunes): telles sont, selon quelques auteurs, l'origine des almanachs et l'étymologie de leur nom.
D'autres se réclament des Arabes, chez qui al-manack veut dire le mémorial.
Les Chinois passent pour les plus anciens faiseurs d'almanachs. Nous n'avons que douze constellations. Ils en ont vingt-huit. Toutefois leurs almanachs ressemblent à ceux de Matthieu Laensbergh par les prédictions et les secrets dont ils sont farcis.


L'anecdote de Bayle

Bayle raconte l'anecdote suivante, pour faire voir qu'il se rencontre des hasards puérils qui éblouissent les petits esprits sur la vanité de l'astrologie. Marcellus, professeur de rhétorique au collège de Lisieux, avait composé en latin l'éloge du maréchal de Gassion, mort d'un coup de mousquet au siège de Lens. Il était près de la réciter en public, quand on représenta au recteur de l'Université que le maréchal était mort dans la religion prétendue réformée, et que son oraison funèbre ne pouvait être prononcée dans une université catholique.
Le recteur convoqua une assemblée où il fut résolu, à la pluralité des voix, que l'observation était juste: Marcellus ne put donc prononcer son panégyrique, et les partisans de l'astrologie triomphèrent en faisant remarquer à tout le monde que, dans l'Almanach de Pierre Larrivey pour cette même année 1648, entre autres prédictions, il se trouvait écrit en gros caractères: LATIN PERDU !


L'almanach du Diable

Almanach du Diable contient des prédictions très curieuses pour les années 1737 et 1738, aux enfers. Cette plaisanterie contre les jansénistes était l'ouvrage d'un certain Quesnel, joyeux quincaillier de Dijon, affublé du nom que le fameux appelant a tant attristé. Elle est devenue rare, attendu qu'elle fut supprimée pour quelques prédictions trop hardies.
Nous ne la citons qu'à cause de son titre. Les jansénistes y répondirent par un lourd et stupide pamphlet, dirigé contre les jésuites et supprimé également. Il était intitulé Almanach de Dieu, dédié à M. Carré de Montgeron, pour l'année 1738.

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