La croyance relative à Apulée


Un philosophe du XIIe siècle

Apulée est un philosophe platonicien, né en Afrique, connu par le livre de L'âne d'or. Il vécut au XIIe siècle sous les Antonins. On lui attribue plusieurs prodiges auxquels, sans doute, il n'a jamais songé.
Il dépensa tout son bien en voyage, et mit tous ses soins à se faire initier dans les mystères des diverses religions; après quoi il fut ruiné. Comme il était bien fait, instruit et spirituel, il captiva l'affection d'une riche veuve de Carthage, nommée Pudentilla, qu'il parvint à épouser. Il était encore jeune, et sa trois avait 60 ans. Cette disproportion d'âge et la pauvreté d'Apulée firent soupçonner qu'il avait employé la magie et les philtres. On disait même qu'il avait composé ces philtres avec des filets de poissons, des huîtres et des pattes d'écrevisses. Les parents, à qui ce mariage ne convenait pas, l'accusèrent de sortilège. Il parut devant ses juges, et, quoique les chimères de la magie fussent alors en grand crédit, Apulée plaida si bien sa cause qu'il la gagna pleinement.


Sa métamorphose en âne

Boguet et d'autres démonographes disent qu'Apulée fut métamorphosé en âne, comme quelques autres pèlerins, par le moyen des sorcières de Larisse, qu'il était allé voir pour essayer si la chose était possible et faisable. La femme qui le changea en âne le vendit, puis le racheta. Par la suite il devint si grand magicien qu'il se métamorphosait lui-même, au besoin, en cheval, en âne, en oiseau. Il se perçait le corps d'un coup d'épée sans se blesser. Il se rendait invisible, étant très bien servi par son démon familier. C'est même pour couvrir son asinisme, dit encore De L'Ancre, qu'il a composé son livre de L'âne d'or.
Taillepied prétend que tout cela est une confusion, et que s'il y a un âne mêlé dans l'histoire d'Apulée, c'est qu'il avait un esprit qui lui apparaissait sous la forme d'un âne. Les véritables ânes sont ici De L'Ancre et Boguet.
Ceux qui veulent jeter du merveilleux sur toutes les actions d'Apulée affirment que, par un effet de ses charmes, sa femme était obligée de lui tenir la chandelle pendant qu'il travaillait. D'autres disent que cet office était rempli par son démon familier. Quoi qu'il en soit, il y avait de la complaisance dans cette femme ou dans ce démon.


Les autres œuvres d'Apulée

Outre son Discours sur la magie, Apulée nous a laissé encore un petit traité du démon de Socrate, De deo Socratis, réfuté par saint Augustin. On en a une traduction sous le titre: De l'esprit familier de Socrate, avec des remarques.

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