La croyance relative à Cauchemar

On appelle cauchemar un embarras dans la poitrine, une oppression et une difficulté de respirer qui surviennent pendant le sommeil, causent des rêves fatigants, et ne cessent que quand on se réveille.


Le cauche-poulet

On ne savait pas trop, au XVe siècle, ce que c'était que le cauchemar, qu'on appelait aussi alors chauche-poulet. On en fit un monstre. C'était un moyen prompt de résoudre la difficulté. Les uns voyaient dans cet accident une sorcière ou un spectre qui pressait le ventre des gens endormis, leur dérobait la parole et la respiration, et les empêchait de crier et de s'éveiller pour demander du secours. Les autres y voyaient un démon qui étouffait les gens.
Les médecins n'y voyaient guère plus clair. On ne savait d'autre remède pour se garantir du cauchemar, que de suspendre une pierre creuse dans l'écurie de sa maison. Et Delrio, embarrassé, crut décider la question en disant que Cauchemar était un suppôt de Belzébuth. Il l'appelle ailleurs incubus morbus.


L'histoire du cauchemar de l'église

Dans les guerres de la république française en Italie, on caserna dans une église abandonnée un régiment français. Les paysans avaient averti les soldats que la nuit on se sentait presque suffoqué dans ce lieu-là, et que l'on voyait passer un gros chien sur sa poitrine. Les soldats en riaient. Ils se couchèrent après mille plaisanteries. Minuit arrive, tous se sentent oppressés, ne respirent plus et voient chacun sur son estomac un chien noir, qui disparut enfin, et leur laissa reprendre leurs sens.
Ils rapportèrent le fait à leurs officiers, qui vinrent y coucher eux-mêmes la nuit suivante, et furent tourmentés du même fantôme. Comment expliquer ce fait? « Mangez peu, tenez le ventre libre, ne couchez point sur le dos, et votre cauchemar vous quittera sans grimoire » dit Salgues. Il est certain que dans les pays où l'on ne soupe plus, on a moins de cauchemars.


Les sorciers cauchemares

Bodin conte qu'au pays de Valois, en Picardie, il y avait de son temps une sorte de sorciers et de sorcières qu'on appelait cauchemares, qu'on ne pouvait chasser qu'à force de prières.

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