La croyance relative à Glocester
Une duchesse accusée de sorcellerie
Sous Henri VI, les ennemis de la duchesse de Glocester voulant la perdre, l'accusèrent d'être sorcière. On prétendit qu'elle avait eu des entretiens secrets avec Roger Bolingbrocke, soupçonné de nécromancie, et Marie Gardemain, réputée sorcière. On déclara que ces trois personnes réunies avaient, à l'aide de cérémonies diaboliques, placé sur un feu lent une effigie du roi faite en cire, dans l'idée que les forces de ce prince s'épuiseraient à mesure que la cire fondrait, et qu'à sa totale dissolution, la vie de Henri VI serait terminée.
La condamnation des trois personnages
Une telle accusation devait s'accréditer sans peine dans ce siècle crédule. Plus elle s'éloignait du bon sens, plus elle semblait digne de foi. Tous trois furent déclarés coupables, et ni le rang ni l'innocence ne purent les sauver. La duchesse fut condamnée à un emprisonnement perpétuel, Roger Bolingbrocke pendu, et Marie Gardemain brûlée dans Smithfield.