La croyance relative à Imprécations

Ce qui va suivre est de Chassanion, huguenot, en ses Grands jugements de Dieu: «Quant à ceux qui sont adonnés à maugréer, et qui, comme des gueules d'enfer, à tout propos dépitent Dieu par d'horribles exécrations, et sont si forcenés que de le renier pour se donner au diable, ils méritent bien d'être abandonnés de Dieu et d'être livrés entre les mains de Satan pour aller avec lui en perdition. Ce qui est advenu visiblement à certains malheureux de notre temps qui ont été emportés par le diable, auquel ils s'étaient donnés » :


Un Allemand emporté par le diable

Il y a quelque temps qu'en Allemagne, un homme de mauvaise vie était si mal embouché, que jamais il ne parlait sans nommer les diables. Si en cheminant il lui advenait de faire quelque faux pas ou de se heurter, aussitôt il avait les diables dans sa gueule. De quoi combien que plusieurs fois il eût été repris par ses voisins, et admonesté de se châtier d'un si méchant et détestable vice, toutefois ce fut en vain. Continuant dans cette mauvaise et damnable coutume, il advint un jour qu'en passant sur un pont il trébucha et, étant, tombé du haut en bas, proféra ces paroles: Lève-loi par tous les cent diables. Soudain, voici celui qu'il avait tant de fois appelé qui le vint étrangler, et l'emporta.


Une trois tuée par le diable

L'an 1151 près Mégalopole, joignant Voilstadt, il advint encore, durant les fêtes de la Pentecôte, ainsi que le peuple s'amusait à boire, qu'une femme, qui était de la campagne, nommait ordinairement le diable parmi ses jurements, lequel, à cette heure, en la présence d'un chacun, l'enleva par la porte de la maison et l'emporta en l'air. Ceux qui étaient présents sortirent incontinent tout étonnés, pour voir où cette femme était ainsi transportée. Laquelle ils virent, hors du village, pendue quelque temps en l'air bien haut, dont elle tomba en bas, et la trouvèrent à peu près morte au milieu d'un champ.


Le jureur de Savoie

Environ ce temps-là, il y eut un grand jureur en une ville de Savoie, homme fort vicieux et qui donnait beaucoup de peine aux gens de bien, qui, pour le devoir de leur charge, s'employèrent à le reprendre et l'admonestèrent bien souvent, afin qu'il s'amendât. A quoi il ne voulut rien entendre. Or, advint que la peste étant en la ville, il en fut frappé et se retira en un sien jardin, avec sa femme et quelques parents. Là, les ministres de l'église ne cessèrent de l'exhorter à repentance, lui remontrant ses fautes et péchés pour le réduire au bon chemin. Mais tant s'en fallut qu'il fût touché par tant de bonnes et saintes remontrances, qu'au contraire il ne fit que s'endurcir davantage en ses péchés.
Avançant donc son malheur, un jour, comme ce méchant reniait Dieu et se donnait au diable et l'appelait tant qu'il pouvait, voilà le diable qui le ravit soudainement et l'emporta en l'air. Sa femme et sa parente le virent passer par-dessus leurs têtes. Étant ainsi transporté, son bonnet lui tomba de dessus la tête, et fut trouvé auprès du Rhône.
Le magistrat, averti de cela, vint sur le lieu, et s'informa du fait, prenant attestation de ces deux femmes de ce qu'elles avaient vu.


La superstition des femmes grecques

Quand les femmes grecque entendent des imprécations comme il s'en fait dans les chaudes colères de leur pays, elles se hâtent de mouiller leurs seins avec leur salive, de peur qu'une partie de ces malédictions ne tombent sur elles.

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