La croyance relative à Sang de taureau
Un poison pour le corps
Les anciens regardaient le sang de taureau comme un poison. Plutarque rapporte que Thémistocle s'empoisonna avec ce sang. Pline conte que les prêtres d'Egine ne manquaient jamais d'en avaler avant de descendre dans la grotte où l'esprit prophétique les attendait.
Quoi qu'il en soit, le sang de taureau n'empoisonne pas, à moins qu'il ne soit vicié. Tous les jours on en fait du boudin. Pline assure que le sang de cheval lue aussi l'homme. Mais il se contredit dans un autre passage, lorsqu'il dit que les Sarmates mêlaient de la farine et du sang de cheval pour en faire des gâteaux fort délicats.
Un remède pour l'âme
Les anciens qui regardaient le sang de taureau comme un poison pour le corps, le regardaient comme un remède pour l'âme. On expiait les crimes en se faisant asperger de sang de taureau. On immolait un taureau, on en recueillait le sang dans un vase dont le fond était percé de petits trous, le criminel se tenait dessous, après quoi il se retirait purifié.