La croyance relative à Sirène
Une cantatrice habitante des mers
Dans un appendice très attachant qui suit la légende de saint Oran (VIe siècle) dans le recueil d'Amédée Pichot, intitulé le Perroquet de Waller Scott, l'auteur tente de prouver, par une multitude de faits et de monuments, qu'il y a eu des sirènes en Bretagne. Les marins disent avoir entendu le sifflement de la sirène.
Ce mot, chez eux, indique cette faculté de la nature par laquelle l'air pressé rend un son. Elle existe dans le ciel, sur la terre, dans les mers. Elle produit l'harmonie des sphères, le sifflement des vents, le bruit des mers sur le rivage. Le peuple se représente la faculté dont il s'agit comme une espèce de divinité à laquelle il applique la forme d'une femme, d'une cantatrice habitante des airs, de la terre et des mers. De là, les sirènes des anciens. Ils leur donnaient la figure d'une femme, et le corps d'un oiseau ou d'un poisson. Zoroastre appelait l'âme sirène; mot qui en hébreu signifie chanteuse.