La croyance relative à Cercles magiques


Un cercle protecteur

On ne peut guère évoquer les démons avec sûreté sans s'être placé dans un cercle qui garantisse de leur atteinte, parce que leur premier mouvement serait d'empoigner, si l'on n'y mettait ordre. Voici ce qu'on lit à ce propos dans le fatras intitulé Grimoire du pape Honorius:
« Les cercles se doivent faire avec du charbon, de l'eau bénite aspergée, ou du bois de la croix bénite... Quand ils seront, faits de la sorte, et quelques paroles de l'Évangile écrites autour du cercle, on jettera de l'eau bénite en disant une certaine prière superstitieuse... On récite, après cette prière, quelque formule de conjuration, et les esprits paraissent. »
Le Grand Grimoire ajoute qu'en entrant dans ce cercle il faut n'avoir sur soi aucun métal impur, mais seulement de l'or ou de l'argent, pour jeter la pièce à l'esprit. On plie cette pièce dans un papier blanc, sur lequel on n'a rien écrit. On l'envoie à l'esprit pour l'empêcher de nuire. Et pendant qu'il se baisse pour la ramasser devant le cercle, on prononce la conjuration. Le Dragon rouge recommande les mêmes précautions.


Les cercles des sorciers

Il nous reste à parler des cercles que les sorciers font, au sabbat pour leurs danses. On en montre encore dans les campagnes. On les appelle cercle du sabbat ou cercle des fées, parce qu'on croyait que les fées traçaient de ces cercles magiques dans leurs danses au clair de la lune. Ils ont quelquefois sept ou huit toises de diamètre, et contiennent un gazon pelé à la ronde de la largeur d'un pied, avec un gazon vert au milieu. Quelquefois aussi tout le milieu est aride et desséché, et la bordure tapissée d'un gazon vert. Jessorp et Walker, dans les Transactions philosophiques, attribuent ce phénomène au tonnerre. Ils en donnent pour raison que c'est le plus souvent après des orages qu'on aperçoit ces cercles.
On regarde encore aujourd'hui, dans les campagnes peu éclairées, les places arides comme le rond du sabbat. Dans la Lorraine, les traces que forment sur le gazon les tourbillons des vents et les sillons de la foudre passent toujours pour les vestiges de la danse des fées, et des paysans ne s'en approchent qu'avec terreur.


L'ouvrage des fourmis

D'autres savants ont prétendu ces cercles magiques étaient l'ouvrage des fourmis, parce qu'on trouve souvent ces insectes qui y travaillent en foule.

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