La croyance relative à Clairon

Claire-Josèphe-Leyris de Latude Clairon, connue sous le nom d'Hippolyte, est une tragédienne française, morte en 1803.


La maison hantée de mademoiselle Clairon

Dans ses Mémoires, publiés en 1799, elle raconte l'histoire d'un revenant qu'elle croit être l'âme de M. de S..., fils d'un négociant de Bretagne, dont elle avait rejeté les vœux à cause de son humeur haineuse et mélancolique, quoiqu'elle lui eut accordé son amitié. Cette passion malheureuse l'avait, conduit au tombeau. Il avait souhaité de la voir dans ses derniers moments, mais on avait dissuadé mademoiselle Clairon de faire cette démarche. Et il s'était écrié avec désespoir: « Elle n'y gagnera rien, je la poursuivrai autant après ma mort que je l'ai poursuivie pendant ma vie!... »
Depuis lors, mademoiselle Clairon entendit, vers les onze heures du soir, pendant plusieurs mois, un cri aigu. Ses gens, ses amis, ses voisins, la police même, entendirent ce bruit toujours à la même heure: toujours parlant sous ses fenêtres, et ne paraissant sortir que du vague de l'air. Ces cris cessèrent quelque temps, mais ils furent remplacés, toujours à onze heures du soir, par un coup de fusil tiré dans ses fenêtres, sans qu'il en résultât aucun dommage.
Là rue fut remplie d'espions, et ce bruit fût entendu, frappant toujours à la même heure, dans le même carreau de vitre, sans que jamais personne ait pu voir de quel endroit il partait.
A ces explosions succéda un claquement de mains, puis des sons mélodieux. Enfin, tout cessa après un peu plus de deux ans et demi.
Voilà, ce que disent les Mémoires publiés par mademoiselle Raucourt. Ce qui n'empêche pas que ce fait n'est qu'une mystification, qui eût fait plus de bruit à Paris si c'eût été autre chose.

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