La croyance relative à Luxembourg


Le procès de François de Montmorency Luxembourg

François de Montmorency Luxembourg est un maréchal de France, né en 1628, mort en 1695. On l'accusa de s'être donné an diable. Un de ses gens, nommé Bonard, voulant retrouver des papiers qui étaient égarés, s'adressa à un certain Lesage pour les recouvrer. Ce Lesage était un homme dérangé qui se mêlait de sorcellerie et de divinations. Il lui ordonna d'aller visiter les églises, de réciter des psaumes. Bonard se soumit à tout ce qu'on exigeait de lui, et les papiers ne se retrouvèrent pas. Une fille, nommée la Dupin les retenait. Bonard, sous les yeux de Lesage, fit une conjuration au nom du maréchal de Luxembourg. La Dupin ne rendit rien. Désespéré, Bonard fit signer un pacte au maréchal qui se donnait au diable.
A la suite de ces menées, la Dupin fut trouvée assassinée. On accusa le maréchal. Le pacte fut produit au procès. Lesage déposa que le maréchal s'était adressé au diable et à lui pour faire mourir la Dupin. Les assassins de cette fille avouèrent qu'ils l'avaient découpée en quartiers et jetée dans la rivière par les ordres du maréchal. La cour des pairs devait le juger. Mais Louvois, qui ne l'aimait pas, le fit enfermer dans un cachot. On mit de la négligence à instruire son procès. Enfin on lui confronta Lesage et un autre sorcier, nommé Davaux, avec lesquels on l'accusa d'avoir fait des sortilèges pour faire mourir plus d'une personne.
Parmi les imputations horribles qui faisaient la base du procès, Lesage dit que le maréchal avait fait un pacte avec le diable pour pouvoir allier un de ses fils avec la famille de Louvois. Le procès dura quatorze mois. Il n'y eut de jugement ni pour ni contre. La Voisin, la Vigoureux et Lesage, compromis dans ces crimes, furent brûlés à la Grève. Le maréchal de Luxembourg fut élargi, passa quelques jours à la campagne, puis revint à la cour, et reprit ses fonctions de capitaine des gardes.


La vision de maréchale de Luxembourg

Madame la maréchale de Luxembourg avait pour valet de chambre un vieillard qui la servait depuis longtemps, et auquel elle était attachée. Ce vieillard tomba tout à coup dangereusement malade. La maréchale était dans l'inquiétude. Elle ne cessait d'envoyer demander des nouvelles de cet homme, et souvent allait elle-même en savoir.
Se portant très bien, elle s'éveille au milieu de la nuit avec une agitation singulière. Elle veut sonner pour demander ce que fait son valet de chambre. Elle ouvre les rideaux de son lit à 1 instant, l'imagination fortement frappée, elle croit apercevoir dans son appartement un fantôme couvert d'un linceul blanc. Elle croit entendre ces paroles: « Ne vous inquiétez point de moi, je ne suis plus de ce monde, et avant la Pentecôte vous viendrez me rejoindre. » La fièvre s'empara d'elle, et elle fut bientôt à toute extrémité. Ce qui contribua le plus à augmenter sa terreur, c'est qu'à l'instant même où elle fut frappée de cette vision, l'homme en question venait effectivement d'expirer.
La maréchale a cependant survécu à la prédiction du fantôme imaginaire, et cette résurrection fait furieusement de tort aux spectres pour l'avenir.

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