La croyance relative à Macreuse


Les œufs des macreuses

Les macreuses sont des oiseaux de la famille des canards, qui sont très communs sur les côtes d'Angleterre, d'Ecosse et d'Irlande. Ils ont été le sujet de bien des contes. Plusieurs auteurs ont assuré que ces oiseaux sont produits sans œufs. Les uns les font venir des coquilles qui se trouvent dans la mer. D'autres ont avancé qu'il y a des arbres semblables à des saules, dont le fruit se change en macreuses, et que les feuilles de ces arbres qui tombent sur la terre produisent des oiseaux, pendant que celles qui tombent dans l'eau deviennent des poissons.
Il est surprenant, dit le P. Le brun, que ces pauvretés aient été si souvent répétées, quoique divers auteurs aient remarqué et assuré que les macreuses étaient engendrées de la même manière que les autres oiseaux. Albert-le-Grand l'avait déclaré en termes précis, et depuis un voyageur a trouvé au nord de l'Ecosse, de grandes troupes de macreuses et les œufs qu'elles devaient couver, dont il mangea.


Les macreuses issues de vers

« Il n'y a pas trois ans qu'un journal de Normandie nous racontait sérieusement, dit M. Salgues, qu'on venait de pécher, sur les côtes de Granville, un mât de vaisseau qui dormait depuis plus de vingt ans sous les eaux; que l'on fut fort étonné de le trouver enveloppé d'une espèce de poisson fort singulier, que les Normands nomment bernacle ou bernache. Or, ce bernacle est un long boyau rempli d'eau jaunâtre, au bout duquel se trouve une coquille qui renferme un oiseau, lequel produit une macreuse. Cette absurde nouvelle se répandit, et les Parisiens, ajoute M. Salgues, furent bien étonnés d'apprendre qu'il y avait des oies qui naissaient au bout d'un boyau dans une petite coquille. »
Johnston, dans sa Thaumatographie naturelle, rapporte que les macreuses se forment dans le bois pourri, que le bois pourri se change en ver et le ver en oiseau.
Boëtius est celui dont l'autorité lui paraît la plus imposante. Or ce savant rapporte qu'en 1490 on pêcha sur les côtes d'Ecosse une pièce de bois pourri, qu'on l'ouvrit en la présence du seigneur du lieu, et qu'on trouva une quantité énorme de vers; mais ce qui surprit singulièrement l'honorable baronnet et les spectateurs, c'est que plusieurs de ces vers commençaient à prendre la forme d'oiseau, que les uns avaient des plumes et que les autres étaient encore tout rouges. Ce phénomène parut si étonnant, que l'on déposa la pièce de bois dans l'église voisine, où elle fut conservée.
Boëtius ajoute qu'il fut lui-même témoin d'un prodige semblable: que le ministre d'une paroisse voisine, des bords de la mer ayant péché une grande quantité d'algues et de roseaux, il aperçut, à l'extrémité de leurs racines, des coquillages singuliers qu'il les ouvrit et y trouva au lieu de poisson un oiseau. L'auteur assure que le pasteur lui fit part de cette merveille, et qu'il fut lui-même témoin de la vérité du ce fait...

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