La croyance relative à Tête


Des têtes qui parlent

M. Salgues cite Phlégon, qui rapporte qu'un poète nommé Publius ayant été dévoré par un loup qui ne lui laissa que la tête, cette tête, saisie d'un noble enthousiasme, articula vingt vers qui prédisaient la ruine de l'empire romain. Il cite encore Aristote, qui atteste qu'un prêtre de Jupiter ayant été tué, sa tête séparée de son corps nomma son meurtrier, lequel fut arrêté, jugé et condamné sur ce témoignage.


La tête de Bophomet

M. de Hammer a publié en 1818, une découverte intéressante pour l'histoire des sociétés secrètes. Il a trouvé, dans le cabinet, des antiquités du Muséum impérial de Vienne, quelques-unes de ces idoles nommées têtes de Bophomet, que les templiers adoraient. Ces têtes représentent la divinité des gnostiques, nommée mété ou la sagesse. On y retrouve la croix tronquée, ou la clef égyptienne de la vie et de la mort, le serpent, le soleil, la lune, l'étoile du sceau, le tablier, le flambeau à sept branches, et d'autres hiéroglyphes de la franc-maçonnerie.
M. de Hammer prouve que les templiers, dans les hauts grades de leur ordre, abjuraient le christianisme, et se livraient à des superstitions abominables. Les templiers et les francs-maçons remontent, selon lui, jusqu'au gnosticisme, ou du moins, certains usages ont été transmis par les gnostiques aux templiers, et par ceux-ci aux francs-maçons.
On garda longtemps à Marseille une de ces têtes dorées saisie dans un retrait de templiers, lorsqu'on fit leur procès.


La tête de mort

Un roi chrétien, voulant connaître le moment et le genre de sa mort, fit venir un nécromancien, qui, après avoir dit la messe du diable, fit couper la tête d'un jeune enfant de 10 ans, préparé pour cet effet. Ensuite il mit cette tête sur l'hostie noire, et après certaines conjurations, il lui commanda de répondre à la demande du prince. Mais la tête ne prononça que ces mots: Le ciel me vengera!
Et aussitôt le roi entra en furie, criant sans cesse: Ôtez-moi cette tête! Peu après il mourut enragés.


La tête de saint Jean

Un devin s'était rendu fameux dans le XVIIe siècle par la manière dont il rendait ses oracles. On entrait dans une chambre éclairée par quelques flambeaux. On voyait sur une table une représentation qui figurait la tête de saint Jean-Baptiste dans un plat. Le devin affectait quelques cérémonies magiques. Il conjurait ensuite cette tête de répondre sur ce qu'on voulait savoir, et la tête répondait d'une voix intelligible, quelquefois avec une certaine exactitude.
Or, voici la clef de ce mystère: la table qui se trouvait au milieu de la chambre, était soutenue de cinq colonnes, une à chaque coin et une dans le milieu. Celle du milieu était un tuyau de bois. La prétendue tête de saint Jean était de carton peint au naturel, avec la bouche ouverte, et correspondant, par un trou pratiqué dans le plat et dans la table, à la cavité de la colonne creuse. Dans la chambre qui se trouvait au-dessous, une personne, parlant par un porte-voix dans cette cavité, se faisait entendre très distinctement. La bouche de la tête avait l'air de rendre ces réponses.

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